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Les protestants du Bocage normand L'histoire, de l'origine à nos jours Jacky Delafontenelle Édité par les Éditions du Petit Chemin, collection du groupe Ch. Corlet, Condé-sur-Noireau, en librairie et chez l'auteur.
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416 pages brochées Format : 15,5 x 24 cm |
Les idées de la Réforme de l’Église se répandent en Basse-Normandie dès le début du 16e siècle. Un moine Bocain, accusé d’hérésie, subit le martyre en 1523. La religion calviniste se propage parmi les nobles et les riches marchands à Alençon, Caen, Vire et dans le monde rural, notamment dans le Bocage normand autour de Condé-sur-Noireau, dans l’actuel département du Calvados et les cantons d’Athis, Flers, Messei, Putanges et Tinchebray dans l’Orne. Des cultes sont célébrés à Vire, Condé, Neuville, Proussy, Athis, Berjou, Domfront, Frênes, La Ferrière-aux-Étangs, La Selle-la-Forge, Montilly, Ronfeugerai, Sainte-Honorine-la-Chardonne, etc. Après l’édit de Nantes (1598) qui met un terme aux sanglantes guerres civiles, les protestants se structurent et bâtissent cinq temples où ils peuvent se recueillir. Louis XIV entreprend, à partir de 1661, de réduire les libertés religieuses, jusqu’à l’interdiction des cultes et la destruction des temples. Il fait arrêter et placer les enfants dans les couvents, restreint les déplacements des religionnaires, les exclut de certaines professions. L’édit de Nantes est révoqué en 1685 et la pratique du culte protestant est interdite en France. Les huguenots du Bocage, dragonnés durant quarante jours, abjurent massivement. Très vite, ils se repentent de cet acte forcé, résistent à l’œuvre de conversion. Ils professent leur foi avec une opiniâtreté inébranlable et un prosélytisme singulier. Tandis que la presque totalité des Églises réformées de Basse-Normandie disparaissent, anéanties par la répression religieuse, la communauté, affaiblie par de multiples enfermements et une forte émigration, se maintient et se réorganise dans la clandestinité. Lorsque la liberté religieuse est rétablie, ce groupe se révèle être le plus important de la province. Napoléon reconnaît officiellement les églises réformées du Bocage en 1804, autorise les lieux de prières et nomme les pasteurs. Les protestants peuvent construire de nouveaux temples et ériger des écoles. L’histoire de l’actuelle Église Réformée du Bocage Normand est, pour la première fois, présentée dans son intégralité, depuis son origine jusqu’à aujourd’hui. Jacky Delafontenelle, qui a consulté de nombreuses archives, apporte un éclairage nouveau à cette page peu connue de l’histoire du protestantisme normand. L’ouvrage s’achève par la liste des huguenots qui vivaient à la fin du 17e siècle et un répertoire de cinquante-cinq lieux de mémoire encore visibles. Le texte est accompagné de cent huit photographies, portraits, plans et cartes.
Les lecteurs s’expriment : Daniel Metzner, le 2.11.07 : “J’ai été enthousiasmé et admiratif pour la somme de recherches et de travail de cet ouvrage… Nous disposons maintenant d’un ouvrage de références, après celui d’Alfred Galland” (publié en 1898). Pascal Letouzey, Suisse, le 10.11.07 : “J’ai trouvé votre livre passionnant, en particulier les lieux de mémoire. Le livre me donne envie de faire “un pèlerinage” dans le Bocage Normand”. Yves Letortu, trésorier du Pays Bas-Normand, ancien secrétaire, le 13.11.07 : “Je vous transmets mes félicitations pour votre travail de référence et votre remarquable somme complétée par un précieux index”. Joël Florent, le 7.12.07 : “Grâce à votre travail remarquable et au-delà de l’histoire des protestants du Bocage, j’y trouve beaucoup d’informations relatives à ma région natale et à mon histoire familiale”. Denis Vatinel, conservateur du musée du Bois-Tiffrais, ancien bibliothécaire de la Bibliothèque de l’Histoire du protestantisme français, le 20.05.08 : “Un livre d’histoire comme je les aime et comme on n’en voit plus guère, plein d’érudition, de noms, de dates, de circonstances, bref tout ce qu’il faut pour devenir la référence indispensable à qui s’intéressera au protestantisme normand. Je me réjouis plus que quiconque que vous ayez mené à bien cette entreprise de longue haleine et que tant de travaux soient mis au bénéfice du lecteur”. Flora Divina-Touzeil, le 19.06.08 : “C’est un vrai travail de chercheur, à la fois minutieux, perfectionniste… On sent toute la passion de l’auteur, le désir que rien, ni personne ne soit oublié, jusqu'aux lieux même. Le texte est clair, lucide, sans fioritures et certains passages comme celui ayant trait aux enfants enlevés à leur famille sont terrifiants : une réalité dérangeante. Félicitations pour cette œuvre. J’ai beaucoup appris ”. Robert Prunier, le 5.07.08 : “Nous avons été admiratifs devant la qualité et la quantité de vos recherches. Vous avez fait un travail gigantesque, d’une grande clarté, méthodique et logique. La présentation est agréable”. dans Parole Protestante en Basse-Normandie, de janvier-février 2009, Hélène Ouvry écrit : “Jacky Delafontenelle, dans un livre extraordinairement riche et documenté, retrace les heurs et malheurs des protestants du Bocage normand, de l’origine à nos jours Heurs et malheurs du Bocage protestant Dès le 16è siècle, le Bocage accueille les idées de la Réforme. Avec les évangélistes, les nobles et les riches marchands constituent un des canaux de diffusion du protestantisme vers le monde rural. Après les sanglantes guerres de religion, l’édit de Nantes en 1598 apporte une période de paix pendant laquelle les protestants se structurent et bâtissent cinq temples. Mais, dès 1661, Louis XIV réduit les libertés religieuses : les cultes sont interdits, les temples détruits et les enlèvements d’enfants représentent un supplice extrêmement pénible ; les enfants même très jeunes sont enfermés et catéchisés jusqu’à ce qu’ils deviennent catholiques. La révocation de l’édit de Nantes en 1685 interdit le culte protestant en France. Les huguenots du Bocage dragonnés abjurent massivement, mais, très vite, ils résistent à la conversion et professent leur foi avec opiniâtreté. La communauté, très affaiblie par de nombreux enfermements et une forte émigration vers l’Angleterre, se réorganise dans la clandestinité, c’est la période du “désert”. Cependant, lors la publication de l’édit de Tolérance de 1787, ce groupe se révèle être le plus important de Basse-Normandie. Soulignons que, au cours de presque trois siècles, de 1517 à 1787, ces réformés n’ont connu que 50 ans de paix ! Napoléon reconnaît officiellement les églises du Bocage, autorise les lieux de prière et nomme des pasteurs. Les protestants peuvent construire de nouveaux temples et ériger des écoles. Un chapitre est consacré à l’évolution des paroisses au 21è siècle. L’ouvrage s’achève par la liste des huguenots à la fin du 17è siècle et un répertoire de 55 lieux de mémoire encore visible, sans oublier les 108 photos et portraits qui accompagnent le texte. Outre que ce soit une œuvre essentielle pour nous qui avons nos racines dans ce Bocage, c’est un témoignage éclatant de la force de la foi de nos ancêtres”.
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